Les départs à la retraite et la phase d’expansion du secteur primaire mettront à l’épreuve le secteur de la construction de Terre-Neuve-et-Labrador

Février 19, 2014

Terre-Neuve-et-Labrador – Les besoins en main-d’œuvre liés aux grands projets du secteur primaire, jumelés au départ à la retraite de presque 25 % des travailleurs de la province au cours de la prochaine décennie, donneront lieu à des défis complexes pour le secteur de la construction, selon ConstruForce Canada.

Le rapport Regard prospectif – Construction et maintenance 2014-2023 publié aujourd’hui par ConstruForce Canada indique que le principal défi consistera à recruter la main-d’œuvre nécessaire dans le cadre de plusieurs grands projets d’infrastructure et du secteur primaire réalisés en région éloignée. De 2007 à 2012, l’emploi dans la province a augmenté de 70 %, soit 6 000 travailleurs, dont la vaste majorité a participé à des projets du secteur primaire. L’emploi dans le secteur de la construction atteindra des niveaux records en 2013 et 2014, puis ces projets prendront fin et une grande part de la main-d’œuvre sera attirée par du travail dans d’autres provinces.

« Voilà ce à quoi le secteur de la construction doit vraiment se préparer, explique Mme Rosemary Sparks, directrice générale de ConstruForce Canada. Certains de ces travailleurs devront rester compte tenu de leur participation à des projets en cours et à des travaux d’entretien et de réinvestissement de maintien, ainsi que pour remplacer jusqu’à 4 700 travailleurs qui prendront leur retraite au cours des 10 prochaines années. »

En outre, le rapport fait état de ce qui suit :

  • Le nombre de mises en chantier a augmenté de près de 75 % de 2006 à 2012 et l’emploi dans le secteur résidentiel a enregistré une hausse de 35 % pendant cette période.

  • Les mises en chantier diminueront à moyen terme, puis leur nombre se stabilisera autour de 2 600 par année. Les travaux de rénovation augmenteront modérément et cette hausse compensera partiellement la baisse de l’activité dans le secteur des nouvelles habitations. Le secteur résidentiel pourrait faire face à des défis en matière de main-d’œuvre qualifiée, compte tenu du vieillissement de la main-d’œuvre et de la possibilité que des travailleurs soient attirés par de grands projets du secteur primaire.

  • La construction d’immeubles commerciaux et institutionnels suivra une tendance étroitement associée à l’économie provinciale qui devrait afficher une croissance constante, mais modérée, tandis que la construction industrielle et d’ouvrages de génie civil augmentera et diminuera en fonction des investissements liés aux projets miniers, de production et de transport d’électricité et de forage pétrolier en mer.

« Le secteur s’efforce déjà de suivre la fluctuation de la demande, ajoute Mme Sparks. Les plans de recrutement devront être régulièrement modifiés et adaptés en fonction de chaque métier et profession afin de contrer la mobilité de la main-d’œuvre et la hausse des départs à la retraite. »

ConstruForce Canada est un organisme national, dirigé par le secteur, voué à l’élaboration, en temps opportun, de données et d’analyses précises sur le marché du travail qui contribuent à répondre aux besoins en main-d’œuvre et à ceux du secteur de la construction du Canada.

ConstruForce consulte les intervenants du secteur, notamment les propriétaires, les entrepreneurs, les groupes syndicaux et les gouvernements pour compiler et valider son information sur le marché du travail.

Visitez le site : www.previsionsconstruction.ca.

Renseignements : Rosemary Sparks, directrice générale de ConstruForce Canada – par courriel à sparks@buildforce.ca ou par téléphone au 905 852-9186

Financé par le gouvernement du Canada